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L’adhésion à un système

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Message par Admin Jeu 20 Juin 2019 - 12:23

I. C’est quoi un système ?
Ensemble de règles organisées pour atteindre un but par des actes ou déclarations.
II. L’adhésion à un système
A. L’entrée.
Soit par besoins, soit par envie, soit par réflexion, des personnes décident de suivre d’autres règles. Ils adhèrent à un nouveau système. Il faut que leur arrivée soit la plus douce possible. Leurs craintes et suspicions en seront plus vite effacées.
Plus il y a de gens qui y croient, plus ce système sera populaire. Il aura une aura d’idéal. Les indécis se laisseront ainsi plus volontiers convaincre.
Un égocentrique n’aura aucune raison de se soumettre à un système qui ne le glorifie pas.
B. La participation.
Un système n’existe que parce que des gens le font vivre.
C’est généralement ceux qui en bénéficient le plus qui l’imposent à d’autres. Ceux qui n’ont pas le courage ou les capacités pour réfléchir n’ont plus qu’à suivre ou quitter.
C. La sortie.
Parfois des règles peuvent se contredire. Cela arrive quand se trouve à la tête de la chaîne de commandement un gardien des règles plutôt qu’un chef. Sans esprit d’analyse il est possible de faire des erreurs sans s’en apercevoir.
Trop de règles étouffent tout esprit d’initiative et empêchent une vie épanouie et harmonieuse.
III. Un système doit-il être bon ou seulement en donner l’impression ?
A. Prenons un exemple connu : la discipline militaire
Se lever aux aurores, se rendre propre, nettoyer le casernement, plier les draps, ratisser les abords, se rassembler, recevoir les ordres pour la journée, suivre un chef et se soumettre à ses consignes, exécuter un travail, rendre compte de son déroulement, vaincre les difficultés, demander de l’aide en cas de problèmes insurmontables, insister si la mission est importante, faire en sorte que rien ne puisse entraver la réussite de la mission, remettre en condition le matériel, le ranger, entretenir les outils, les véhicules, la forme physique des humains, s’instruire, … tout cela a sûrement des aspects rébarbatifs pour certains, mais franchement quels parents n’ont pas rêvés de voir leur enfant adopter un tout petit peu de cette discipline.
A cela j’oppose le laxisme des djeuns. Ils traînent au lit, ils mangent n’importe quoi, n’importe quand, ils s’abrutissent des jeux devant un écran, ils se rassemblent en bande dans des endroits sombres pour squatter entre potes. On se demande quel monde ils peuvent bien bâtir avec leurs illusions et surtout leur manque d’expérience et de conviction.
B. Peut / doit on vivre sans système ?
Si, du jour au lendemain ces jeunes seraient livrés à eux-mêmes, sans le soutien financier, alimentaire ou locatif des anciens, que feraient-ils ? Où chercheraient-ils les gestes, les actions, les procédures à accomplir pour survivre ? Il est probable qu’ils feront ce que les anciens avaient désespérément essayé de leur apprendre, sauf qu’ils auront du le redécouvrir par eux-mêmes.
C’est aussi à cela que l’on reconnaît si un système est bon. Il est choisi parmi d’autres systèmes par des personnes différentes qui sont dans le même cas.
Même un individu solitaire se fixe des règles.
C. Les initiés.
Regardez un bilan comptable. Bien peu en comprennent quelque chose s’ils ne sont pas du métier. Alors est ce qu’un système doit être compliqué pour être efficace ou l’est-il pour être réservé aux initiés ?
L’avantage pour les initiés, c’est qu’ils sont incontournables voire en position dominante. Si un entrepreneur pouvait faire tourner son entreprise sans toutes ces tracasseries administratives, il est probable que le premier à se faire virer est le comptable.
Pour qu’un système subsiste, il faut que les suiveurs aient conscience de leur statut et ne cherchent surtout pas à sortir du rang.
D. Les complices.
Ce sont des suiveurs, comme les autres, mais qui ont une position proche des chefs. Généralement ce sont leurs serviteurs. Cette proximité leur confère un statut à part. ils sont pour cela enviés ou haï. Ils n’ont aucune volonté de monter au niveau de leurs maîtres et sont très satisfaits de leur condition de domestiques. Dès qu’ils remarquent un événement qui pourrait nuire à leurs supérieurs, ils s’empressent de réduire le danger, quitte à dénoncer les instigateurs. Ce sont les premiers à torpiller une tentative de putsch. Ils ont même un peu de mépris pour les suiveurs normaux, alors qu’ils ne sont pas mieux considérés de leurs maîtres. Si le système s’écroule, leur monde suit. Toutes leurs certitudes, leur confort dans la souffrance, leurs repères disparaissent. Ils doivent tout remettre en question, reconstruire et ils n’aiment pas ça.
Ils sont frappés du syndrome du larbin.
E. Les déviants.
Si une partie des suiveurs commence à réfléchir et se dresse contre le système, cela devient dangereux pour les meneurs. Ils perdraient leur autorité et auraient des larbins en moins. Cela les obligerait à compenser les tâches non exécutées soit par des consignes allégées soit en trouvant d’autres suiveurs. Mais le plus grave pour les meneurs c’est le risque de contagion. Si certains suiveurs prouvent qu’il est possible de faire autrement et réussissent mieux en se passant de la tutelle de leurs meneurs, ceux-ci seraient rétrogradés au statut de travailleur en attendant de devenir à leur tour suiveurs.
Si des suiveurs dévient, il faut bien vite les ramener dans le droit chemin, d’où l’existence de règles et des punitions.
F. Les punitions.
Celles-ci doivent être graduées en fonction de la gravité de la faute. Il convient aussi de distinguer une contravention à une règle qui n’a pas eu de répercussions et une erreur commise avec conséquences.
Une réprimande trop lourde risquerait de braquer plus de suiveurs.
IV. Un système qui se modifie est-il mauvais ?
L’idéal est que ces règles soient adaptées à la situation. Le pire étant des règles qu’il faut suivre seulement parce que ce sont les règles.
Par exemple : la signalisation routière. On y croit, on obéit sauf quand les règles sont mises en place en dépit du bon sens. Les feux rouges sur des lignes droites dépourvues d’intersection. Les stops alors que l’on voit 200 m avant le carrefour qu’il est libre.
La question qui mérite d’être posée ; peut-on faire un système qui soit bon et juste ?
Est-ce que le système doit s’adapter aux gens ou est ce aux gens de changer pour mieux s’intégrer dans le système ?
La question qui mérite d’être posée ; peut-on faire un système qui soit bon et juste ?
V. Comment prendre le contrôle d’un système ?
Il faut déjà s’introduire dans le clan. Si possible à un niveau supérieur au simple suiveur. Et ensuite gravir les échelons à force de tractations et coups d’éclats. Un simple travailleur n’aura aucune chance face à un beau parleur. Le travailleur ne saura jamais faire reconnaître aux autres à quel point il travaille bien. Contrairement au beau parleur qui fera croire à tout le monde qu’il est merveilleux alors qu’il ne travaille presque pas.
Un candidat à la direction n’aura jamais rapidement sa place au mérite, il lui faudra toujours une dose de lèche-pompes. Le mieux est de prendre le poste en période de crise, face à un événement ou danger. En proposant des solutions qui se feront toujours au détriment des suiveurs.
Il arrive parfois que le système soit bon. Il n’y alors aucune chance pour les candidats pressés d’obtenir une promotion. Alors ils ont la solution de pourrir le système, de le saboter jusqu’au bord de la destruction et d’en proposer un aménagement qui sera largement plus à leur avantage.
Il est incroyable, tous les sacrifices que les suiveurs acceptent de faire, lorsqu’ils sont en mode survie.





Regardez tout ce qui était public et qui a été privatisé. Tout était initialement en bon état mais des excuses ont été trouvées (dérive syndicale, budgétisation bloquante, incapacité des cadres nommés à ces postes, règles stupides (Europe), gestion injuste des personnels, …) pour le privatiser. Et maintenant on se retrouve à payer beaucoup plus cher pour moins de qualité et la différence va dans les poches des copains des privatiseurs.

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